Les chanteurs sont-ils fâchés avec le rythme ?
On dit que les chanteurs sont mauvais en rythme … Oui et non !
Les chanteurs ont souvent des progrès à faire sur la structure et la carrure, il faut donc les aider à définir l’univers du rythme.
pour y parvenir, j’utilise une merveilleuse méthode brésilienne issue de l’éducation populaire, créée par Lucas Ciavatta : O Passo.
Elle va permettre de faire l’expérience du rythme par le corps. On délègue aux jambes la pulsation, la carrure et la structure, laissant à la tête la liberté de se concentrer sur le reste : le texte, l’ornementation, l’écoute des partenaires…
Vous êtes bon en rythme ? vous allez progresser et devenir capable de créer des choses plus complexes et plus personnelles.
Vous êtes en difficulté face au rythme : c’est la bonne méthode pour vous !
L’instrument du chanteur, c’est son corps, rien d’autre ! Le « bois » est là, il s’agit de faire à la fois le travail de lutherie et celui de l’instrumentiste. Nous travaillons le corps de multiple façons, avec des pratiques personnelles, avec des exercices de chant, avec l’entrainement en rythme (O Passo) mais surtout avec méthode Feldenkrais. Chanter sans tensions, parler avec fluidité, développer ses résonances personnelles. Engager moins de tensions, d’efforts inutiles, avec plus de flexibilité, de sensibilité et de richesse expressive.
Un large objectif servi par toute une série de petits mouvements réalisés au sol ou assis, qui permettent d’explorer en détail et en conscience la mobilité du corps, localement et globalement.
De cette prise de conscience naitront la remise en question des habitudes, la découverte de nouvelles façons de faire et la possibilité de nettoyer des traumatismes.
Nous travaillons des séries de séances sur les Cervicales, la Cage thoracique, la Langue, la Mâchoire, la Respiraiton, etc.
Formée à cette méthode par François Combeau, je la dispense à mon tour en leçons collectives hebdomadaires et je l’utilise dans les ateliers pour répondre à des problématiques particulières, notamment respiratoires. Je ne donne pas de séances individuelles.
Il ne sert à rien de chanter du folk si on n’en comprend pas les paroles !
Chaque musique a son exigence face à l’intelligibilité du texte.
Dans la musique lyrique, les musiques savantes ou religieuses, le texte est le plus souvent connu, ou suivi sur un livret ; les compositeurs et interprètes n’ont donc pas à se faire comprendre et se focalisent sur l’harmonie, les volumes, les complexités purement musicales…
Dans la philosophie Résonateurs, vous trouverez une exigence à propos de la diction qui est à la source de la chanson populaire. Là, le chanteur doit se faire comprendre. Il ne lui sert donc à rien de chanter du folk si l’auditeur n’en comprend pas les paroles…
l’hyper diction est à la fois une exigence personnelle et une priorité pour mes élèves. Pour l’atteindre je vais chercher des outils un peu partout, chez les comédiens, les orthophonistes et dans la méthode Feldenkrais qui apporte de vrais solutions. j’invite aussi à explorer les répertoires des grands chansonniers dans toutes les langues, l’anglais, le brésilien/portugais, l’italien, le français, le russe et le japonais.
Marin, 5 ans
…J’ai demandé au Père Noël… écoutez ! On entend parfaitement son envie d’être compris par son public.
Improviser pour s’apprivoiser…
Modeler le cerveau du chanteur, le préparer à la scène, l’aider à apprivoiser sa peur, lui permettre de se libérer au travers de jeux avec les harmonies, les rythmes, les langues, …
l’impro a des vertus incontestables pour la pratique du chant ; elle est à la source de la présence sur scène et de l’attention aux partenaires musiciens ; ce serait dommage de se priver d’un tel outil non ?…
Pour vous aider à improviser j’utilise de nombreux dispositifs dont les percussions, la méthode O Passo et le Soundpainting, l’imitation d’animaux, le bruitage, etc.
Nous le travaillons ensemble dans les Stages de Technique Vocale.
Voici un petit extrait d’impros collectives (2014) sur une base poétique de Haïkus. Si vous avez le temps, passez lire une série d’articles the Pocketbook of Impro dans le Blog.
Depuis plus de dix ans je pratique des préparations aux arts martiaux (Tai-so, Qi-gong, Yoga).
J’ai passé sur les tatamis du temps à étudier l’Aïkido : un art japonais plutôt pacifique qui fait beaucoup travailler le rythme, ainsi que le Iaïdo : l’art de dégainer le sabre japonais (école Muso Shinden Ryu). J’ai également goûté au Taï Chi, à la Capoeira.
Quel rapport avec le chant ?
Les arts martiaux permettent de travailler des compétences utiles au chanteur : présence, anticipation, vigilance, conscience du corps et de son état émotionnel, calme devant l’urgence et l’inattendu.
Quand cela s’avère nécessaire, je me sers de certains exercices pour préparer les chanteurs à la scène, pour tonifier ou au contraire calmer ceux qui en ont besoin.
L’outil du chanteur, c’est son corps.
Il me semble très important que les chanteurs sachent prendre soin de leur corps, de leur voix de manière autonome et consciente.
Pour accompagner mes élèves sur ce chemin, je m’appuie sur presque quinze ans d’apprentissage de l’aromathérapie. Cette formation en autodidacte m’a amené à connaître à fond une pharmacopée naturelle répondant efficacement aux bobos récurrents des chanteurs, enseignants, comédiens…
Je partage volontiers mes recettes anti-trac, anti rhume, quelques conseils alimentaires de bon sens et des exercices corporels piochés dans mon expérience des arts martiaux, de l’auto-massage japonais et de la médecine traditionnelle chinoise. J’ai su aussi constituer un réseau de phoniatres, ORL, orthophonistes, ostéopathes, clubs d’arts martiaux ou fournisseurs d’huiles essentielles vers qui j’envoie les élèves qui en font la demande.