Bon, vous avez consciencieusement travaillé tous les exercices de la méthode proposés par le prof, vous avez validé la feuille des nombres, la feuille des contretemps, celle du O même et vous êtes dans celle du I. Vous connaissez par coeur “l’étoile” (les séquences de degrés) en majeur, en mixo et en mineur naturel. OK, super, c’est plus juste, c’est plus facile de trouver des secondes voix, la prosodie est plus précise, les accents ne sont pas systématiquement sur les temps et il y a beaucoup moins de stress.
C’est déjà un énorme chemin accompli…
…Mais c’est toujours aussi difficile de savoir quand commencer à chanter sur la bande-son ou de reprendre après le solo de sax !
Les chanteurs, y-z’ont souvent tendance à croire que quand ils ne chantent plus, le monde s’arrête… mais dans la réalité, la musique continue ! C’est ce qui fait leur réputation de mauvais rythmiciens.
C’est le moment de “chanter avec les pieds”, c’est-à-dire d’utiliser systématiquement le pas dès la première mesure de la bande-son, pour rendre l’introduction consciente. Alors, combien de carrés dans l’intro ? Dans le passage instrumental ? sur quel temps vous respirez, sur quel temps vous chantez la première syllabe ?
Et dans cette stupide chanson écossaise, vous étiez tranquille avec vos mesures à 4 temps, et bing ! Un temps en plus ! Et puis re-bing au couplet d’après, mais entre les deux couplets, 2 temps pour rigoler ; ça met le foutoir dans vos pieds, dans vos phrases, bref, c’est quoi cet objet musical qui ne respecte aucune règle ?
“Chanter avec les pieds”, arrêter la bande-son quand ça ne colle plus, recommencer, la ralentir, jusqu’à ce que vous ayez trouvé la combinaison : carré – carré – 3+2 – carré – carré – barre, etc.
Ensuite on reprend le texte de la chanson, et on souligne la syllabe qui correspond au 1er temps de la mesure, systématiquement. Il y a une levée ? Le trait se retrouve avant le mot. Et tous les passages non chantés, on les dessine : 4 carrés d’intro, 8 carrés de sax, 8 carrés de percu…
On a donc codé visuellement sur le texte les difficultés de structure. Il reste à apprendre ces signes comme faisant partie du texte, grace à la mémoire visuelle+corporelle+auditive. Et si il y a trop d’info en même temps, on ralentit, grace à notre super logiciel de manipulation de la musique (voir dans Outils).
Et méfiez-vous des Ecossais, ils adorent rajouter des temps à des endroits loufoques (-;